Dans un contexte géopolitique particulièrement instable, il est essentiel de porter notre attention sur les politiques internes qui façonnent notre avenir.
Le besoin de stabilité de nos institutions tel que revendiqué par la tribune commune, signée par FO le 17 décembre 2024, en constitue un élément fort, tout comme la signature des Accords Interprofessionnels sur l'emploi des séniors, l'assurance chômage et la fin des trois mandats consécutifs maximum pour les élus au CSE.
Le réformisme syndical exigeant que nous portons refuse de se reposer sur le paradis à venir récusant toute réforme nécessaire et utile aux salariés. Il désigne cette approche pragmatique et indépendante, constitutive de notre identité, fondée sur le dialogue social et la négociation, visant à obtenir des avancées concrètes et immédiates pour les salariés.
Ce réformisme est plus que jamais d'actualité.
Dans la métallurgie, il a permis d'obtenir des avancées majeures : création des conventions collectives territoriales, de la prime d'ancienneté et, plus récemment, de la CCN proposant des grilles de classification modernisées ou encore une nouvelle prime d'ancienneté. En outre, grâce au dialogue social, nous avons réussi à obtenir de nouveaux acquis sociaux, notamment en matière de prévoyance.
Chez FO Métaux, nous pensons qu'il vaut mieux obtenir des avancées, même partielles, que de repartir les mains vides.
Les acquis sociaux se construisent à force d'âpres négociations, mais également d'engagements dans les débats. Renoncer à discuter, c'est laisser, volens nolens, les autres décider à notre place. Cette stratégie n'est pas la nôtre, ni celle de FO, à quelque niveau que ce soit.
L'ADN de FO Métaux est celui d'un syndicalisme réformiste et indépendant, qui ne rime ni avec complaisance, ni avec renoncement, mais avec une volonté forte d'obtenir des avancées sociales concrètes.
Nous défendons une négociation capable d'influencer les décisions, tout en restant fermes et exigeants, sans jamais quitter la table des discussions.
Nous continuerons à nous battre là où tout se joue : là où se dessinent les droits de demain. Convaincue que ces principes sont toujours appliqués et partagés au niveau confédéral, malgré des choix récents plus stratégiques en raison notamment d'un contexte politico-économique complexe et truffé d'embûches, la fédération soutiendra et appuiera toujours des positions et choix politiques fondés par l'application d'un syndicalisme de proposition, de négociation et de compromis.
C'est, sans nul doute, la position de FO aujourd'hui et nous la soutenons sans ambiguïté.
Edito du 2 avril 2025, pas Valentin RODRIGUEZ Secrétaire général