EDITO 

Mobilisés pour la justice sociale et une industrie forte 

Le 18 septembre dernier, nous étions nombreux dans la rue. Tous rassemblés pour rappeler une évidence que certains semblent encore vouloir ignorer : sans industrie forte, point d'avenir pérenne pour l'emploi et l'économie.

Mais cette journée de mobilisation était aussi l'expression d'un autre combat majeur : celui pour un budget de justice fiscale. Car il ne peut y avoir de souveraineté industrielle et sociale sans redistribution équitable, sans un état capable d'assumer ses missions régaliennes, d'investir dans l'avenir et de protéger ses citoyens. Le succès de cette journée nous oblige : nous avons su faire entendre notre voix, à nous désormais de peser pleinement dans les discussions à venir, notamment avec le premier ministre.

Notre action ne s'arrête pas aux manifestations. Elle se poursuit à la table des négociations en étant force de propositions. A ce titre, l'Europe doit se doter d'un modèle spatial fondé sur la souveraineté, la diversité et l'ambition. Pour FO Métaux, cela passe par une gouvernance calire, un financement pérenne, une stratégie sécurité-défense affirmée, et une contribution majeure aux défis environnementaux - car le spatial est un pilier essentiel de notre indépendance et de notre influence future.

C'est dans ce contexte économique et politique que nous faisons vivre le réformisme afin de revendiquer des propositions raélistes et ambitieuses.

La France doit enfin se doter d'un ministre de l'industrie de plein exercice afin de défendre une politique industrielle ambitieuse soutenant ses entreprises et notamment les PME, souvent sources d'innovation et de savoir-faire trop facilement pillées, pour favoriser une compétitivité déloyale et improductive sur le plan industriel français.

De la rue aux négociations, notre ligne reste constante : défendre les salariés, porter une vision ambitieuse de l'industrie comportant une politique industrielle, et oeuvrer pour une souveraineté choisie, construite et assumée. La mobilisation du 18 septembre est une réussite collective. Elle renforce notre légitimité et nous donne une repsondabilité : celle de transformer l'élan social en avancées concrètes.

 

Valentin RODRIGUEZ

Secrétaire Général Fédération FO Métaux